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Le crash taste week-end de François !

François Cau, journaliste et critique pour So Film, se fait une manucure dans cpasducinema. Aussi cocasse que Kev Adams, coquin comme Linda Lovelace et trognon comme un Ewok, il nous livre chaque week-end son Crash Taste de films. Qui reveut un chamallow à la guimauve ?

Crimson Peak de Guillermo Del Toro
Le seul problème de ce somptueux conte gothique, c'est sa nature de longue exposition pour un climax final magistral, très très gros morceau de bravoure cinématographique de l'année passée. Tout affairé à positionner ses pions avec la minutie d'un horloger rongé par le mal, Del Toro attend le dernier moment pour abattre son jeu et s'aliène les spectateurs impatients, soit 75 pour cent du public. Dommage.

L'Homme irrationnel de Woody Allen
Incroyable, Woody Allen sort du coma et délivre une première heure stimulante, philosophiquement taquine, même, avant de se défiler d'une façon quasi spectaculaire. André Gide enlève son masque, comme à la fin d'un épisode de Scooby-Doo : depuis le début, c'était en fait Guillaume Musso.

People takes place de James C. Strouse
À deux doigts de la mort cérébrale incarnée par le genre mumblecore, Jemaine Clement porte cette esquisse de tout petit film de son irrésistible présence comique, de sa grâce pataude, de ses lèvres beaucoup trop sensuelles pour être malhonnêtes.

Belles-familles de Jean-Paul Rappeneau
Je n'ai pas vu le même film que tous les critiques dithyrambiques abondamment cités sur l'affiche, en une glorieuse golden shower promotionnelle sur le casting en contrebas. Dans le film que j'ai vu, Mathieu Amalric marivaude comme un enfant prodigue de sous-préfecture avec la meuf de Gilles Lellouche, sur fond d'héritage paternel mal digéré. À peine de quoi fouetter la dépouille du dernier puma abattu par un dentiste.

Prémonitions de Afonso Poyart
Outre son flagrant délit de rétention de Colin Farrell au-delà de l'heure de métrage, qu'il soit donc versé au dossier de monsieur Poyart ses démonstrations de formalisme gênantes. Rajoutez en sus que j'ai pensé plusieurs fois au Dédales de René Manzor, limite une circonstance aggravante en soi.

Les Nouvelles Aventures d'Aladin de Arthur Benzaquen
Kev Adams, c'est AU MOINS un conflit générationnel. Le degré zéro de l'humour, puisqu'il n'invente strictement rien, n'apporte aucune touche personnelle aux registres comiques abordés, et préfère systématiquement la grimace à l'effort. Kev Adams existe à peine, et pourtant on le retrouve partout, dans le sourire contrit de chaque enfant, dans les pires hashtags de la courte histoire des hashtags. Kev Adams est le virus de la neutralité 2.0, celle qui s'accapare le boulot des autres pour en malaxer sa propre tambouille proprette. Quand le LOL devient anxyolitique.

 

Tag(s) : #crash taste
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