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Le crash taste week-end de François !

François Cau, journaliste et critique pour So Film, se fait une manucure dans cpasducinema. Aussi cocasse que Kev Adams, coquin comme Linda Lovelace et trognon comme un Ewok, il nous livre chaque week-end son Crash Taste de films. Qui reveut un chamallow à la guimauve ?

Sherlock – l'effroyable mariée de Douglas Mackinnon
Au regard de l'attente déraisonnable entre la fin de la saison 3 et cet épisode spécial, du manque de patience pathologique du fan lambda des années 2010 et de la tendance naturelle des internets à l'hyperbole, mathématiquement, le bon accueil de cette production télévisuelle constitue un excellent indicateur de la toute puissance créative de Steven Moffatt et Mark Gatiss. Plus dense en une heure et demie qu'une saison entière de Game of Thrones et plus stimulant que 95% des sorties cinématographiques, ce mastodonte redonne enfin un peu de grâce au storytelling.

La 5e vague de J Blakeson
Le plus incroyable, avec toutes ces sagas à destination du public dit des « jeunes adultes » (l'éternelle splendeur des euphémismes commerciaux...), c'est qu'elles incitent toutes en façade à sortir du rang, à se rebeller contre l'autorité et, globalement, à douter de ceux qui donnent des ordres. Le tout dans des produits uniformes, manufacturés pour engendrer de la séquelle et du produit dérivé à foison. Puisque l'époque se nourrit au paradoxe, il est finalement assez logique que lorsque par hasard, ce sous-genre accouche d'une œuvre plus solide que la normale, celle-ci ne rencontre pas son public faute de matraquage approprié.

Daddy's home de Sean Anders
Cette toute petite comédie familiale, inoffensive à un point quasi criminel, laisse planer le spectre terrifiant d'un Will Ferrell en pré-retraite, à deux doigts d'une Adam-Sandlerisation de son cinéma et, encore pire, de son humour.

Les Tuche 2 de Olivier Baroux
Que cette séquelle se retrouve si haut dans le classement hebdomadaire en dit long sur la nullité impardonnable des deux films suivants. La reconnaissance objective de ce film comme le meilleur réalisé par Olivier Baroux dit tout sur son niveau de compétence. Quant au succès en salle, mieux vaut ne pas trop y réfléchir pour reculer une inévitable bascule dans la folie.

Dirty Papy de Dan Mazer
Dégringoler au 36e dessous ne suffit plus à Robert De Niro, il lui faut désormais entraîner d'autres victimes dans sa chute. Ainsi d'Aubrey Plaza, comédienne torturée, passionnante jusque dans des productions indépendantes ronflantes de leurs toutes petites astuces d'écriture, ici débauchée dans un rôle à la vulgarité indigne d'Afida Turner. Tant d'humiliation de potentiel pousse à détourner les yeux.

The Human Centipede 2 de Tom Six
Si tant est que l'Histoire retienne son nom, Tom Six demeurera cet homme qui aura eu une idée idiote, certes, mais suffisamment provocatrice pour enflammer l'imaginaire collectif mondial. Qui en aura tiré trois films, tous plus imbitables, infatués et sinistrement roublards les uns que les autres. Et qui, au final, n'aura fait que participer à l'anesthésie du grand public face à la représentation de l'horreur.

 

Tag(s) : #crash taste
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