Le crash taste week-end de François !

François Cau, journaliste et critique pour So Film, se fait une manucure dans cpasducinema. Aussi cocasse que Kev Adams, coquin comme Linda Lovelace et trognon comme un Ewok, il nous livre chaque week-end son Crash Taste de films. Qui reveut un chamallow à la guimauve ?

Le Garçon et la Bête de Mamoru Hosoda
Chaque année regorge de trésors cinématographiques cachés que personne ne va voir en salles, en voilà un qui a en plus le mérite de ne pas perdre de sa splendeur sur petit écran. Dans le film précédent de Mamoru Hosoda, Les Enfants Loups Ame et Yuki, une poignée de plans de synthèse brusquait soudainement la poésie de l'animation. Le metteur en scène a ici dompté la technologie au rendu remarquable, tout entière au service d'un récit d'initiation inspiré, drôle et touchant à bonne dose.

Le Bureau des légendes saison 2
OK, Rochant, tu n'es pas revenu à ta superbe des Patriotes, mais le bond qualitatif depuis la première saison te vaut un clin d'œil du plus vieux membre du jury. Tu peux même revendiquer la meilleure représentation de Daech à l'écran. Bravo, tu viens d'humilier Homeland.

Les Huit salopards de Quentin Tarantino
Pour la première fois ever, ressentir ce que beaucoup trop d'enfants de personne reprochent à Tarantino : une écriture pompeuse aux scènes choc forcées, de la violence gratuite et complaisante, une durée artificiellement allongée pour mieux prendre la pose. Comme si subitement, notre très cher Quentin s'était abaissé au niveau de Game of Thrones.

Preacher épisode pilote
L'âge d'or du câble américain est-il déjà révolu ? Cinq ans en arrière, un tel show aurait rendu les communautés geeks, nerds et fanboys totalement hystériques sur ses seules promesses subversives. Aujourd'hui, entre la pluie acide d'adaptations de comics, l'anesthésie des spectateurs avertis aux formes basiques de transgression et le peu de pertinence du duo Rogen / Goldberg, tout tombe mollement à plat.  

Legend de Brian Helgeland
Deux Tom Hardy pour le prix d'un ne suffisent pas à sauver ce biopic de l'inintérêt post-scorcesien absolu. Comme d'habitude dans ce genre de produit, la bande originale est plutôt cool.

Le Convoi de Frédéric Schoendoerffer
Quelle déception ! Très loin de la médiocrité malsaine de Truands, le nouveau film de Schoendoerffer ne laisse pas grand-chose à se mettre sous la dent, pas même la traditionnelle apparition de Ludovic, frangin du réalisateur et probablement pire acteur français en activité, si tant est qu'on puisse appeler ça une activité. Ludo, Frédo, joignez vos forces à nouveau.