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Le crash taste week-end de François !

François Cau, journaliste et critique pour So Film, se fait une manucure dans cpasducinema. Aussi cocasse que Kev Adams, coquin comme Linda Lovelace et trognon comme un Ewok, il nous livre chaque week-end son Crash Taste de films. Qui reveut un chamallow à la guimauve ?

Knight of Cups de Terrence Malick
La liberté créative de Malick depuis Tree of Life est telle qu'il filme n'importe quoi, sans scénario, pendant des heures, avec un casting hallucinant reconnaissant d'apparaître plus de deux secondes ou d'avoir ne serait-ce qu'une réplique. Comme un grand orchestre qui tenterait d'improviser face à un chef en pleine crise d'épilepsie, les films de Malick tentent de dire quelque chose et n'y arrivent pas toujours. Là, par exemple, derrière le vernis esthétisant, il n'y a qu'un vide intégral sur la vie sentimentale d'un sale type, fantôme VIP traitant les femmes comme des objets jetables. C'est bien peu payé pour deux heures contemplatives caviardées d'images souvent sublimes.

Daredevil saison 2
Si améliorations il y a par rapport à la première livraison, c'est surtout dans des artifices narratifs rigolos mais franchement lassants au bout du dixième épisode. Balancer le spectateur in media res et privilégier les personnages secondaires au détriment d'un héros largué et plutôt incohérent, ça a ses avantages pour faire illusion, mais sur la longueur, ça vire au foutage de gueule. Comme dans Batman vs Superman, ce show Marvel lance des pistes formidables puis s'enfuit en courant dès qu'il s'agit de développer, histoite d'entretenir sa confusion entre noirceur et profondeur – faire illusion, encore.

Dope de Rick Famuyiwa
Alors si j'ai bien tout compris, c'est plutôt cool de vendre de la drogue dure si c'est pour payer ses études. Je prends le pari : d'ici dix ans, on se souviendra plus de la bande originale que du film.

Les Suffragettes de Sarah Gavron
Dossier de l'écran tout gris et moche avec un casting mendiant ostensiblement ses récompenses, numéro 6312.

Hunger Games – La Révolte : partie 2 de Francis Lawrence
D'où il y a des zombies et des hommes-chats, d'un coup ? Pourquoi David Halliday apparaît-il en figurant ? Pourquoi avoir suspendu la sortie de Made in France et pas celle de ce produit inconscient à force de compromis narratifs, qui nous dit en substance que le terrorisme c'est bien, sauf quand c'est pas bien parce que ça tue des gens qu'on aime ? Mission accomplie, Hollywood. Avec les Divergente et autres Labyrinthe, tu as transformé des romans questionnant un chouïa la soumission à l'autorité en bluettes romantico-neuneu sur leur lit d'effets spéciaux numériques dégueulasses.

Standoff de Adam Alleca
Sans surprise, la confrontation entre un acteur dont le jeu n'a jamais abusé personne et un second à ça de la retraite ne donne absolument rien.

 

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