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Le crash taste week-end de François !

François Cau, journaliste et critique pour So Film, se fait les dents dans cpasducinema. Aussi poilu que Chuck Norris, aussi espiègle que Leatherface et aussi sensible que Yamazaki Asami au terme d’une Audition, il vous délivrera chaque week-end son Crash Taste de films. Qui passe à la disqueuse ?

Mad Max : Fury Road de George Miller
Passer la moitié de l'année à plébisciter ce film, et ne rien regretter.

La Bataille de la Montagne du Tigre de Tsui Hark
Passer la moitié de sa vie à plébisciter Tsui Hark, et ne rien regretter, pas même The Master avec Jet Li. Projet pour décembre : se refaire toute sa filmographie, dans l'ordre, depuis le début, parce que son dernier donne furieusement envie.

Roar de Noel Marshall
Des prises de vue étalées sur dix ans, une centaine de lions pas vraiment dressés, Melanie Griffith presque défigurée, Jan de Bont presque scalpé, 70 membres de l'équipe blessés au total. Comme dans Everest de Baltasar Kormakur, les conditions de tournage extrêmes se ressentent à l'écran et décuplent l'intensité d'une dramaturgie par ailleurs plutôt anodine. Mieux : elles subliment l'absence d'enjeu artistique. Le danger absolu créé par le vide. L'absence de sens devenu sens. Les sceptiques chagrins qui ne ressentiront pas ce mindfuck conceptuel au plus profond de leur âme souillée pourront toujours apprécier l'intégrité du projet.

Un français de Diastème
La rencontre entre une écriture caricaturale à la Mocky pas toujours assumée et une maîtrise du plan-séquence façon Gus Van Sant inspiré d'Alan Clarke aurait pu, dans un monde parfait, fuser d'étincelles. En pratique, le malaise du personnage principal prolonge l'incompatibilité irréconciliable entre le scénariste et le réalisateur qui, par un hasard malencontreux, se trouvent être la même personne.

Jurassic World de Colin Trevorrow
Blockbuster générique que tout le monde a déjà oublié malgré une belle performance au box-office, numéro 624.

Entourage de Doug Ellin
Dans le monde parallèle de Doug Ellin, il n'y a que des blancs hétérosexuels avec des problèmes d'engagement relationnel incompatibles avec leur soif d'absolu. La soif d'absolu consistant, comme chacun sait, à mettre en scène une adaptation de Dr Jekyll & Mr Hyde façon Michael Bay priapique, que tout le monde considérera comme un chef-d'œuvre parce que c'est vrai, quand on y repense, I, Frankenstein c'était quand même le manifeste esthétique encore incompris de notre époque. Relancez les pendules, rallumez vos téléphones, le tout petit monde vaniteux de Doug Ellin s'est encore plus recroquevillé sur lui-même. Il vise désormais le niveau moléculaire.

 

Tag(s) : #crash taste
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