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Le crash taste week-end de François !

François Cau, journaliste et critique pour So Film et Rue 89, se fait les dents dans cpasducinema. Aussi poilu que Chuck Norris, aussi espiègle que Leatherface et aussi sensible que Yamazaki Asami au terme d’une Audition, il vous délivrera chaque week-end son Crash Taste de films. Qui passe à la disqueuse ?

Vous pouvez également retrouver François Cau sur son blog.

Night Call de Dan Gilroy
Personne ne le sait, mais Elie Semoun a joué dans un thriller indé américain avec Burt Reynolds en 1999. L'involontairement hilarant Stringer voyait le comique camper un reporter de plus en plus affecté par ses sujets sensationnalistes, au point qu'il en venait à imiter Taxi Driver devant un miroir avec sa caméra. La comparaison entre le frenchy tout mal à l'aise dans l'exercice névrotique et un Jack Gyllenhaal au sommet fait mal, très mal. En fait, si j'étais Elie Semoun, je prendrais ma douche tous les matins en pleurant.

Calvary de John Michael McDonagh
Loin, très loin du chef-d'œuvre décrit par des critiques sous anti-dépresseurs, ce grand petit film rappelle avant tout à quel point Brendan Gleeson est un acteur phénoménal. Dans un monde parfait où Taylor Lautner serait vendeur de jeans et Angelina Jolie une punk à chiens, Brendan règnerait sans partage sur le cinéma mondial du haut de sa tour majestueuse construite à partir des crânes de ses ennemis.

Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées de Peter Jackson
Ce sentiment troublant de voir l'Histoire de mon médium de prédilection muter devant mes yeux – je le redis et j'assume, Peter Jackson a dix ans d'avance sur tout le monde -, et de n'en avoir pas grand chose à cirer... Le temps du coming-out est venu. Que ce soit en livre, en série, en jeu vidéo, en jeu de rôle ou en film, l'héroïc fantasy me gonfle. Un peu comme le reggae : je comprends tout à fait qu'on puisse aimer ça, mais je bénis chaque jour où je n'ai pas à y être confronté.

Hunger Games : la Révolte (partie 1) de Francis Lawrence
Superbe, cette idée de séparer les derniers volets de saga en deux parties. Ça habitue le public à se contenter de moitié de films, qui ne sont eux-mêmes que des adaptations tronquées de bouquins pas terribles, qui ne sont eux-mêmes que des réinterprétations de romans infiniment plus intelligents, ravalés à ce que des auteurs cyniques pensent connaître des ados d'aujourd'hui.

Comment tuer son boss 2 de Sean Anders
La vulgarité faite film. En partie à cause du torrent d'insanités sortant de la bouche du personnage putride campé par Jennifer Aniston, mais pas seulement. Tout n'est qu'ode au pognon roi, à la célébration de la réussite par le coup bas ; l'incompétence est un gag, l'idiotie la valeur refuge des faibles. Le scénario semble avoir été écrit par un générateur de péripéties aléatoires, la bande-son provient de l'iPod d'un stagiaire à peine majeur, tous les acteurs font honte à un moment ou à un autre. Mais le film s'est à peu près rentabilisé en fin de parcours, c'est tout ce qui compte, non ?

On a marché sur Bangkok d'Olivier Baroux
En 2014-2015, le cours du Kad Merad poursuit son impressionnante stagnation, dans des produits honteux troussés par ses copains d'avant. Et maintenant, la météo.

 

Tag(s) : #crash taste
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