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Le crash taste week-end de François !

François Cau, journaliste et critique pour So Film et Rue 89, se fait les dents dans cpasducinema. Aussi poilu que Chuck Norris, aussi espiègle que Leatherface et aussi sensible que Yamazaki Asami au terme d’une Audition, il vous délivrera chaque week-end son Crash Taste de films. Qui passe à la disqueuse ?

Vous pouvez également retrouver François Cau sur son blog.

Quand vient la nuit de Michael R. Roskam
Les films qui ne se donnent pas immédiatement clé en main, suffisamment respectueux de l'intelligence et de la patience du spectateur pour ne se révéler que dans un dernier acte dévastateur, sont à ce point rares qu'il faut les savourer à l'aune de leur intégrité. En d'autres termes, 1h30 durant, le premier ballon d'essai en terres américaines du réalisateur de Bullhead est une excellente extrapolation de la nouvelle lapidaire de Dennis Lehane dont il est tiré, avant de brutalement virer au chef-d'œuvre dans son ultime ligne droite. Tom Hardy, James Gandolfini, Matthias Schoenaerts et Noomi Rapace n'ont peut-être jamais été aussi bons.

La Prochaine fois je viserai le cœur de Cédric Anger
Guillaume Canet était un peu jusque-là l'Angelina Jolie française : tout le monde sait qu'il existe, il fait presque parti des meubles, mais personne n'est fichu de citer un bon film où sa performance aurait été au diapason. C'est désormais chose réparée grâce à ce film détonnant dans le paysage du polar français – imaginez un peu, il y a des partis pris de mise en scène, une ambiance suffocante tenue de bout en bout, et même la volonté d'interpréter un épisode d'Histoire récente sous un prisme purement cinématographique. Si le cinéma français n'avait pas du fumier de jument obèse dans les yeux, la statuette du meilleur acteur serait revenue à monsieur Cotillard et non à Pierre Niney pour sa risible composition Pierre Bergé friendly.

White Bird de Gregg Araki
Gregg Araki est un artiste trop précieux pour ne pas assumer la déception qui étreint à la vision de son petit dernier, survendu sur la foi aveugle dans la politique des auteurs. Cousu de fil blanc, défendu du bout des ongles par des actrices qui tournent trop (Shailene Woodley et Eva Green, pour les nommer), le film s'abandonne dans une reconstitution fétichiste des années 90, comme si son auteur admettait son décalage avec une époque qu'il ne comprend plus. Pas mauvais pour autant, White Bird ne laisse finalement qu'un souvenir anodin. Ce qui est encore pire.

Housebound de Gerard Johnstone
Bête de festival, cette première œuvre à la réalisation indéniablement maîtrisée peine cependant à survivre à une vision solitaire. Gerard Johnstone dose avec autant d'enthousiasme que de maladresse le mélange d'horreur et de comédie, la seconde étouffant systématiquement la première avec la grâce d'un coup de coude dans les côtes. Lui préférer sans aucune hésitation son compatriote What we do in the Shadows de Jemaine Clement et Taika Waititi.

The Taint de Drew Bolduc
Un nombre impressionnant d'explosions de pénis, une poignée de punchlines tordantes et un épanchement permanent dans le gore poisseux ne parviendront jamais à faire oublier que cette production indé trashouille pompe sans vergogne le postulat génial de The Screwfly Solution, le monstrueux épisode réalisé par Joe Dante pour l'anthologie Masters of Horror. D'où cette désagréable impression d'assister à la relecture gonzo (dans le mauvais sens pornographique du terme) d'une idée au potentiel authentiquement terrifiant.

Paradise Lost d'Andrea Di Stefano
Hey, ça vous dit un remake absurde du Dernier Roi d'Ecosse, où Pablo Escobar remplacerait Idi Amin Dada, avec le têtard d'Hunger Games à la place de James McAvoy et un Benicio Del Toro qui passe son temps à grommeler dans sa barbe ? Ce film vous tend les bras.

 

Tag(s) : #crash taste
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