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(Laurent Lafitte, Ludivine Sagnier et Vincent Macaigne, Tristesse Club)

(Laurent Lafitte, Ludivine Sagnier et Vincent Macaigne, Tristesse Club)

C’est une bonne semaine avant la sortie de son film (en salle aujourd’hui) que Vincent Mariette était revenu sur les lieux de son tournage. Le réalisateur de Tristesse Club était à Grenoble (puis à Lyon) pour présenter en avant-première son tout premier long-métrage. Tristesse Club, cette comédie familiale aux accents de drame et d’intrigue, a été tournée durant le mois d’août 2013 aux bords de lacs isérois et savoyard et a été coproduit par Rhône-Alpes Cinéma. Le film met en scène un trio improbable, composé de Vincent Macaigne, Laurent Lafite et Ludivine Sagnier, réunis après l’annonce de la mort de leur père. Le souci, c’est qu’il n’y a pas de corps. Vincent Mariette s’est donc mis à l’eau.
 
Film d'étude.
Vincent Mariette : « Tristesse Club est un travail de fin d’étude de la FEMIS, l’école de cinéma de Paris. C’était un truc un peu écrit à la va-vite, il y a eu ensuite pas mal de réécriture, mais ça vient de là. Ce sont trois personnes qui n’étaient pas forcément vouées à se trouver ou à se retrouver. Ils devraient être au moins autour d’un cercueil, mais il n’y a rien et vont essayer de comprendre ce qu’il se passe ».
 
Le trio.
VM : « J’avais l’envi de filmer un trio sans forcément de raison particulière. Après il y a des explications plus théoriques qui sont liées à ma pratique du scénario, c’est à dire que le trio c’est deux plus un, donc un truc déséquilibré, ça créé de la dramaturgie, des péripéties, ça fait avancer l’histoire. Il y a toujours eu deux garçons et une fille et comment cette fille vient déséquilibrer cette relation précaire ».
 
Vincent, Laurent et Ludivine.
VM : « Au moment où j’ai senti que le film pouvait se faire, j’avais déjà Vincent Macaigne en tête, j’avais déjà bossé avec lui et nous sommes amis. Il fallait ensuite trouver deux autres comédiens pour composer un trio équilibré. Assez vite, Laurent Lafite et Ludivine Sagnier sont entrés dans la discussion avec ma directrice de casting, par chance ils ont accepté de participer au film ».
(Vincent Mariette, réalisateur de Tristesse Club)

(Vincent Mariette, réalisateur de Tristesse Club)

Comédie, dramaturgie et intrigue.
VM : « C’est mon goût, j’aime les ruptures de ton, je l’avais déjà fait dans mes courts précédents. Je voulais que l’intrigue principale s’estompe au fur et à mesure pour laisser le pas sur des interrogations plus sentimentales et personnelles. Je souhaitais aussi que le rythme du film bascule sur quelque chose de plus flottant. Je ne me suis pas trop posé la question en terme de facilité, il faut juste trouver la bonne méthode au moment du tournage et du montage ».
 
Entre lac et montagne.
VM : « La question des lacs et des montagnes était primordiale, c’est une esthétique qui m’intéressait. Je ne suis pas du tout de la région, mais allez savoir pourquoi, c’était important. Rhône-Alpes était la région que l’on ciblait prioritairement et par chance on a été aidé. Le scénario correspondait parfaitement à l’Isère et la Savoie, mais sans m’en rendre compte, parce que je ne connaissais pas le coin. C’est à partir du moment où on a été aidé que je suis venu en repérage et que j’ai trouvé les décors que j’avais fantasmés. Je ne voulais pas venir avant car il n’y a rien de pire que de trouver un endroit et que pour une raison de moyen, on ne puisse pas y aller ».
 
Top of the lake.
VM : « J’ai pris deux ou trois lacs (Paladru et Charavines en Isère et Aiguebelette en Savoie) et je les ai assemblés, le montage permet de créer un espace qui n’est pas désigné, j’aime inventer un univers. Le lac fait appel à l’inconscient collectif, c’est aussi mythologique, c’est l’endroit où l’on se perd, où l’on renait, il génère de forts ressentis sans que l’on puisse expliquer pourquoi. En outre, un lac c’est beau à filmer, entre l’horizon du ciel, les montagnes, ça crée des strates qui sont visuellement très jolies ».
 
Au bord de l’eau.
VM : « C’est forcément émouvant puisque c’était mon premier long-métrage. C’était aussi extrêmement éprouvant parce qu’on a tourné en seulement cinq semaines, ce qui est très court, d’autant que j’avais une ambition qui n’était pas en adéquation avec les moyens mis à disposition. Une grande partie du travail était de trouver le juste équilibre, c’était fatiguant. Par chance, l’équipe et les comédiens ont toujours été avec moi pour aller au bout de la chose, alors qu’il y avait mille et une raisons que ça tourne à la catastrophe, mais ça n’a pas été le cas ».
Des lacs, des montagnes, deux frères et une soeur, voici le Tristesse Club de Vincent Mariette.
Tag(s) : #Interview
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