Après la folie cannoise et avant d’enchaîner sur le Festival Lumière, le lyonnais Thierry Frémaux a fait une petite pause. Le délégué général du Festival de Cannes est revenu sur cette dernière édition dans un entretien qu’il a accordé à Télérama. estime que ce bilan 2014 est bon « cette édition a fait mentir la règle selon laquelle il ne peut y avoir deux bonnes années de suite » et a défendu la palme d’or attribué à Winter sleep du turc Nuri Bilge Ceylan « la Palme va à un film stupéfiant d’ambition et à un cinéaste remarquable… stigmatiser la durée d’un film de trois heures, c’est comme trouver Proust trop long. Cela me rappelle la réplique dans Amadeus de Milos Forman, "Dans Mozart, il y a trop de notes" ».
Cette 67éme édition cannoise était aussi la dernière pour Gilles Jacob le président du Festival, est revenu sur les différences de points de vues qui ont pu exister entre les deux hommes « Il n’y a jamais eu de dissensions entre Gilles Jacob et moi et nos relations directes sont parfaitement cordiales. Que Gilles ait été soucieux d’apparaître seul sous les sunlights, en particulier pour son dernier festival comme président, je trouve cela normal. Cela a toujours été son style de gouvernance. Et qu’il ait du mal à évoquer le rôle que j’occupe depuis une décennie à ses côtés, quelqu’un m’a dit que je devais le prendre comme un compliment…Gilles Jacob a toujours considéré le Festival comme son œuvre et quand il m’a nommé pour lui succéder comme délégué général, je n’ai jamais pensé que ça serait facile ».